L’objectif caché du Dreamspell.

Le calendrier joue un rôle significatif dans la vie d'une société. D’ordinaire il nous indique quels événements commémorer et célébrer et ce que nous sommes censés considérer par rapport à nos tradition. Ce qui induit un rôle signifiant à Jésus dans le calendrier grégorien et aussi bien évidemment, à Muhammad dans calendrier musulman. Dans ces sociétés les personnes sont censées véhiculer les rôles/icônes de ces fondateurs de religions, et cela dans leurs propres vies et suivant les contextes historiques. Cette façon d'organiser la vie en rapport aux mouvements du temps joue un rôle beaucoup plus important que n’ont conscience la plupart des gens.

Par exemple le calendrier grégorien, de la façon précise dont il est élaboré, induit et limite la perception du monde par rapport à sa structure même. Il nous conditionne à l’idée que la création ne nous mène nulle part et n’a fondamentalement aucun but plus élevé. Avec ce même raisonnement, le calendrier basé sur l'année mécanique de notre planète et de ses révolutions sans fin autour du soleil, nous incline à la perception d’un manège sans fin. Ce qui nous conduit tout naturellement à imaginer et penser le but de nos vies de manière identique.

Cette façon linéaire de compter les années du calendrier selon la ligne-temps stimule une vue du monde où la vie semble n'avoir aucun but plus élevé. Ce qui déresponsabilise et déconnecte les êtres humains du plan divin et ainsi la planète peut être appréhendée logiquement comme une matière morte à exploiter.

Imaginons par exemple la possibilité d’appeler l'époque actuelle " 7 AEC " (l'année 7, l’avant éclaircissement collectif) plutôt que l'année 2005 (Après JC) : on peut alors concevoir facilement que la vie aurait été simultanément perçue comme individuelle et collective à la fois, cela aurait pris une toute autre signification qui aurait induit une direction totalement différente à ce qui se passe effectivement aujourd’hui.

La vision globale subconsciente du monde est concrètement et spécifiquement conditionnée par le calendrier utilisé, et ses effets sont partiellement manifestes, comme par exemple la célébration des vacances chrétiennes ou nationales. C’est particulièrement insidieux puisque cela favorise une vue mécanique du monde où la vie n'a aucun but plus élevé.

De mon point de vue, le message central du calendrier maya dit que nous vivons dans un espace temps précis du plan divin qui répond, à l'achèvement d’un temps linéaire, d’un but attendu plus élevé pour l'humanité. Si nous pouvons faire prendre conscience de cette " planification " du temps à un plus grand nombre de personnes ; les perspectives prévues pour cette manifestation divine, augmenteront directement.

Malheureusement dans beaucoup d’endroits de la planète, pour la plus part, les individus sont devenus hermétiques à cette connaissance concernant le plan/temps divin, parce que le calendrier galactique des treize lunes a été faussement présenté comme étant le vrai calendrier maya. Par conséquent, ce dernier, fait encore l’objet d’une polémique.

Dans un de mes articles sur mon site Web www.calleman.com j'ai déjà précisé que le calendrier Dreamspell des treize lunes est un calendrier mécanique basé sur l'année astronomique et que son jour du nouvel an était un fait imposé aux Mayas, qui ont été forcés par les missionnaires chrétiens d'abandonner leur calendrier traditionnel et de le convertir en années ecclésiastiques. J'ai également précisé qu'il n'y a rien de moins naturel que le cycle de 28 jours, car la pleine lune a une période de 29.5 jours. La médecine patriarcale dit aussi que les cycles féminins sont directement liés à la lumière de la pleine lune plutôt qu'à une conception mathématique de 28 jours.

Aussi, je me suis souvent demandé pourquoi quelqu'un aurait inventé un nouveau compte de Tzolkin (260 jours) semblable au Dreamspell, en considérant plus particulièrement que les Mayas, jusque là, avaient utilisé leur calendrier sacré et cela pendant des milliers d'années.  

"- De quel droit changent-ils notre calendrier ? " : se demande Don Alejandro Oxlaj, tête du conseil des aînés des Mayas en se rapportant au calendrier d'Arguelles.

De fait, il est très important de savoir que, Arguelles et ses disciples du calendrier de treize lunes ont changé le calendrier maya, et aussi pourquoi ils l’ont fait. Ce qu’on peut alors se demander c’est s’il y a un " objectif" caché. J’ai commencé par me laisser dire qu’il ne fallait pas penser que cette déviation du calendrier maya traditionnel était négative en son principe, pourvu il y ait de bonnes raisons et que celles-ci soient clairement spécifiées. J’ai moi-même, par exemple, dévié le point de départ du long compte d'Izapan. J'ai conclu que ce calendrier traditionnel était décalé de 420 jours par rapport au processus universel de la création, parce que à l'endroit où il a été développé, le jour du 11 août quand le soleil était dans le zénith, est un endroit relatif choisi en tant que point de départ. Mon ambition est de faire apparaître la vérité universelle du calendrier maya exempt de ce qui est tradition locale, tel que le jour où le soleil est dans le zénith dans Izapa. Au bout du compte bien qu'il soit différent d'une certaine tradition maya, je ne voyais pas la fin du temps linéaire pour le 21 décembre 2012, mais plutôt pour le 28 octobre 2011. D’ailleurs, Le nombre croissant de personnes qui commencent à ressentir le vrai rythme de la création est en contradiction avec l’échéance traditionnelle. Rien qui définisse ma position n’est caché, celle-ci est un argument ouvertement présenté à l’évaluation de tout à chacun.

Nonobstant, bien que je reconnaisse ma dette vis-à-vis des personnes et de la tradition maya, particulièrement du temps classique, je ne postule pas pour vraies les choses parce qu'elles sont mayas. En outre, dans la tradition maya l'accent mis sur différents calendriers a considérablement changé ces derniers temps. Ainsi par exemple, aujourd'hui, très peu de personnes suivent le cycle de 819 jours, la roue traditionnelle de katun, le quintana ou le cycle de 52 ans. Le choix des cycles à incorporer à un système calendaire dépend de ce que chacun veut que le calendrier reflète.

Ce qui me paraît le plus urgent aujourd’hui, c’est de communiquer aux personnes modernes, ce que sont les cycles du processus divin de la création. M’appuyant sur l’évidence empirique et ma recherche en général, j'ai constaté que le calendrier traditionnel sacré maya est une véritable description du processus divin de la création. Et je trouve donc capital de s’y référer plus qu’à un autre. Bien évidement je ne suis pas le tzolkin traditionnel (ou Cholquij) uniquement parce qu'il est le fruit de la tradition maya, mais parce qu'il est vrai. Il me semble que la distinction s’impose.

Mais alors, quelle est l'origine du compte du tzolkin du Calendrier Dreamspell? Si le compte maya traditionnel du tzolkin est une véritable description des énergies du processus divin de la création, pourquoi ce compte alternatif du tzolkin a-t-il été inventé par l’Argüelles dans les années 90 ? La question est d’autant plus appropriée que la fonction réelle de cette invention a été, parmi quelques autres, de remplacer le véritable compte du tzolkin. Les raisons de ce remplacement ont toujours été un secret très bien gardé et il semble que les gens du mouvement de Dreamspell des treize lunes se sont rarement engagés à l'investiguer, si jamais se fut le cas toutefois.

Lloydine Arguelles, Co-inventeur du calendrier du Dreamspell nous donne une indication sur le pourquoi. Elle le précise dans le " Cristal Skywalker Day report " en 1997 : " Toute la connaissance dans le Dreamspell est la connaissance immuable. ", "  Si nous pensons à nous-mêmes, je peux être d'accord à 98 % dans cette nouvelle connaissance, mais l'autre connaissance que je ne peux l’accepter, nous devons alors examiner comment l’ego peut s’insinuer et causer une déformation de la connaissance.". Ces rapports indiquent une mentalité comparable à un pouvoir autocratique, autant qu'un désir de maintenir les disciples dans le rang.

Il n’apparaît pas étonnamment, que Lloydine Argüelles ait joué un rôle crucial en décidant comment leur propre compte du tzolkin serait ancré dans le temps. Dans le mouvement des treize lunes, Lloydine Argüelles a souvent été identifié à Bolon Ik (le 9eme souffle). Ce dernier dans la tradition antique de Mesoamerique était une énergie associée à la déité lumineuse du Quetzalcoatl, le serpent à Plumes. Ainsi, son propre anniversaire (le 15 mai 1943), a été donné pour le souffle de la neuvième énergie (kin 22) dans le compte de Dreamspell. C'était le point de départ du compte du tzolkin choisi par l'Argüelles. La conséquence a été que ses disciples l’ont identifié à cette déité de lumière. Dans le même état d’esprit et à condition que le jour intercalaire ait été enlevé, l'anniversaire de José Argüelles (le 24 janvier 1939) est devenu le kin 11, celui du singe. Avec cette combinaison non seulement il devient le singe, donc le tisserand, le jour-signe central autour duquel tout tourne. Donc, du même coup, ils projettent tous les deux les nombres principaux : 11 et 22 sur leurs propres dates de naissance. Et dans un dérapage manifeste du langage José Argüelles parle du kin 11 comme étant le " Valum Votan ", c’est le nom qu'il utilise. Évidemment, plus il y a de personnes à suivre ce calendrier, plus ces " identités " sont renforcées. Le travail constant des adeptes, ancrés sur ces mauvais jours-signes, a ponctionné beaucoup de leurs propres énergies qui se détournent vers les "inventeurs" du dit compte. Ainsi, les adeptes de ce compte particulier du tzolkin donnent à leurs fondateurs des rôles centraux, autant qu’ils synchronisent leurs vies autour de ces derniers. Et il est courrant pour des adeptes du calendrier de Dreamspell de dire qu’il "fonctionne" ou que celui-ci fournit un point d'entrée à " l'ordre synchronisé". Il est par conséquent justifié de se demander : " ça marche pour quoi ? " et " l’ordre synchronisé de qui ? ". Il paraît évident qu'avec l'installation particulière de ce calendrier cela fonctionne très bien comme point d'entrée à l'ordre synchronique de ses inventeurs, aussi bien que pour un certain nombre d'autres personnes qui ont été attirées par leurs énergies.

De fait, le problème est que ceux qui recherchent un point d'entrée à l'ordre synchronique du plan/temps divin sont projetés bien loin de celui-ci d’une part et canalisés dans quelque chose de foncièrement différente d’autre part, à savoir ; les énergies de deux êtres humains, et donc de leur propre organisation, qui se positionnent comme étant l’axe centrale directif etc.. Nous avons ainsi des raisons de suspecter que cette orchestration donne à ses fondateurs une puissance considérable, et d’autant plus significative que les adeptes n’ont pas conscience qu’ils synchronisent leurs propres vies avec celles des dits fondateurs. Il y a un objectif caché qui opère ici. Et je doute qu'il soit moral de garder l'origine de ce compte du Dreamspell secrète, à fiorciori compte tenu du prix très élevé payé par les personnes maintenues dans l'ignorance du véritable compte.

Le véritable calendrier maya n'est pas en aucune façon subordonné à des énergies ou à de quelconques organisations d'aucun individu que ce soit, vivant ou ayant vécu. Bien au contraire, le compte traditionnel non interrompu du tzolkin est une réflexion directe du processus divin de la création, que le monde a grand besoin de connaître aujourd’hui.

Malheureusement, le calendrier du Dreamspell ne survit pas parce qu'il présente de quelconques avantages comparé au véritable calendrier maya, mais en raison du conservatisme de ceux qui s’en sont faits les enseignants et des autres qui l’ont pratiqué pendant des années. Beaucoup refusent tout simplement d’admettre qu'ils ont été dupés, ou rejettent l’idée sous prétexte de la gigantesque différence entre le calendrier véritablement divin et l’autre fondé sur un ego. Aujourd'hui, en dépit de l'évidence manifeste que ce n'est pas un calendrier égalitaire (équilibré masculin/féminin), il est maintenue en considération, dans une inertie résistante, grâce au nombre relativement élevé de personnes qui s’y sont projetés sous de faux prétextes.

Carl Johan Calleman
cjcalleman@swipnet.se